Changer les systèmes de croyances est un livre orienté Programmation Neuro Linguistique. La dernière chronique de livre sur le blog remonte à loin alors c’est un grand plaisir d’en publier une nouvelle aujourd’hui! 📖

Résumé
L’ouvrage a pour sujet l’objet même de la PNL : le refaçonnement de notre monde intérieur. Cet objectif se réalise par le remplacement de nos croyances limitantes (celles qui nous freinent et nous empêchent de nous épanouir pleinement) par des croyances aidantes. Ecrit par un des premiers élèves des fondateurs de la PNL devenu à son tour une référence dans ce domaine, l’ouvrage traite ce sujet fondamental de façon complète. A ce titre, il forme un manuel de PNL, incontournable.
Ecrit par Robert Dilts, Edition de 2019, 208 pages.
Lien affilié : Changer Les Systèmes de Croyances
Chronique du livre Changer les systèmes de croyances avec la PNL
Ce livre orienté PNL apporte un lot d’outils et donc de protocoles aux praticiens en manque de techniques dans les domaines suivants:
- Changement
- Accompagnement
- Relationnel
- Hypnose Ericksonienne
- Coaching
- Etc..
On y découvre toute une approche tournée vers la croyance et les systèmes de croyances. L’auteur nous apporte des points de vu extrêmement intéressants en centrant son regard sur les croyances.
Il y a principalement 3 protocoles:
- Modifier le système de représentation sensorielle d’une croyance
- Le protocole de ré empreinte
- Développer un soutien relationnel pour nos nouvelles croyances
Ce livre est une retranscription de formation en PNL.
Changer les systèmes de croyances, pour qui?
C’est un livre relativement complexe que je ne recommande pas aux débutants.
Ce livre sera plus approprié si tu as déjà:
- Des bases Programmation Neuro Linguistique
- Formation PNL ou Hypnose Ericksonienne ou équivalent
Même si un débutant peut le lire, je le déconseille fortement par risque de se perdre dans l’amas d’informations. L’auteur utilise un jargon spécifique à la PNL donc sans bases on se retrouve vite perdu.
Si tu veux découvrir la programmation neuro linguistique, je te recommande Les secrets de la communication, le livre qui m’a fait découvrir la pnl.
Prêt à découvrir les systèmes de croyances? C’est parti!
En quoi les croyances sont elle importantes?
Robert Dilts ouvre le livre avec des expériences et des observations en lien avec les croyances des gens et leurs capacités de changer.
En effet on comprend rapidement que les croyances des gens ont un impact fondamental dans les comportements.
Pour cela il a réalisé une observation qui met en évidence une corrélation entre l’adhérence à une croyance et la capacité de changer.
A la suite d’une observation des résultats entrainés par un régime pour perdre du poids aux USA, Dilts a constaté que les gens pour qui le régime avait fonctionné croyaient fortement en l’efficacité du régime.
Donc ce ne serait pas le régime lui même qui a le plus d’impact mais la croyance en tel ou tel régime pour maigrir.
En fait on comprend rapidement que nos croyances peuvent avoir un impact énorme sur notre santé mais aussi dans nos comportements. Et on va vite le comprendre…
L’effet placebo est d’ailleurs la preuve qu’une croyance induite chez une personne peut avoir un gros impact.
D’ailleurs Bandler et Grinder ont réalisé une expérience pour prouver l’impact de l’effet placebo. Ils ont découvert que les modalités du médicament influençaient l’effet.
En gros, une pilule rouge et de bonne taille a un meilleur effet placebo qu’une pilule toute petite et blanche.
Allez, donnons aux gens des smartis! 🍬
Un modèle pour organiser le fonctionnement des gens
Robert Dilts est LE formateur qui a intégré la notion de niveaux logiques pour appréhender le fonctionnement des gens.
On distingue 6 niveaux logiques
- Spirituel / mission de vie
- Identité (qui je suis)
- Croyances et valeurs (pourquoi c’est important)
- Capacité (comment je fais)
- Comportement (quoi, qu’es que je fais)
- Environnement (où, quand, avec qui je fais)
Ces niveaux logiques sont d’ailleurs abordés durant la formation de technicien 2 de l’Arche.
A travers le bouquin on aborde par la même occasion les méta programmes. Ces modes de fonctionnement d’un être humain qui permet de rapidement comprendre le processus de changement et le processus de transe.
Ces niveaux logiques s’influencent mutuellement de façon descendante.
Ça veut dire quoi?
Si je CROIS être CAPABLE de réaliser un COMPORTEMENT, je vais pouvoir le faire.
Mais tenter un comportement si je ne crois pas pouvoir le faire va être difficile.
C’est quoi une croyance? 🤔
Une croyance est un lien de cause à effet que l’on construit entre des actes et des événements.
C’est assez insaisissable et je dois avoué qu’après 4 ans à étudier la pnl et l’hypnose, j’ai eu un regard nouveau sur les croyances après la lecture de ce livre.
La croyance est LA RELATION entre un acte et un événement. Mais CE N’EST PAS l’événement ou l’acte lui même.
C’est la façon dont on organise les événements et nos actes entre eux.
Une croyance est une généralisation à propos de relations causales.
Exemple: Je pense qu’il est facile de faire de l’hypnose de rue.
Si je fais une séance d’hypnose de rue et que j’arrive à avoir le résultat recherché, je vais considérer que c’est facile.
Je pense que je ferais des recherches sur les relations causales prochainement…
Argumenter pour changer les croyances ne sert… à rien… 😰
L’auteur raconte l’histoire d’un psychiatre qui rencontre un patient convaincu d’être un cadavre. Il demande au patient si les cadavres saignent. Il répond « non » car les fonctions physiologiques cessent de marcher. Le psychiatre fait une expérience et pique le patient. Il se met à saigner. Le patient relie le fait à sa croyance: « mon dieu les cadavres saignent! ».
Grâce à cette expérience, on comprend que la croyance est un phénomène qui vient avant une expérience. Et qu’après une expérience, la personne peut « distordre » la réalité de façon à ce que cette dernière corresponde à sa croyance ou au système tout entier.
On a tous déjà entendu une fille ou un garçon faire une généralisation sur le sexe opposé:
« Les garçons sont tous les mêmes. »
La fille en question n’a jamais eu de relations avec un garçon. Elle vit une première expérience en ayant la croyance qui tourne en musique de fond. Croyance potentiellement induite par l’environnement social, copines, famille, etc…
Elle oriente ses comportements par rapport à cette croyance. Elle va se méfier et ne pas faire confiance au garçon.
Comportements qui vont entrainer des résultats qui vont valider la croyance. Bah oui une fille qui se méfie de tous ce que fait son mec, bah ça gonfle. Et le mec finit… par partir. Ciao!
Et à la fin ça fait:
« Tu vois, je te l’avais dit… »
A ce stade, la personne a distordu la réalité pour qu’elle corresponde à la croyance.
Et là quand ce sont des croyances destructrices et limitantes, on est mal barré… 😞
En gros une croyance permet de donner une signification à un évènement externe.
Si la fille constate que son copain sort régulièrement sans elle, la fille en question peut commencer à mettre des significations sur ce qu’il se passe.
« Il sort en soirée >>> il doit voir une autre fille »
Quand le copain rentre, la fille balance son discours dans la tronche du garçon.
On ne sait pas si le garçon a vu une autre fille ou pas. Il s’est sans doute juste amusé avec ses amis.
Mais la réaction de la fille va créer un malêtre chez le copain. Et celui ci va réellement finir par aller voir ailleurs parce qu’il en a marre que sa copine ne lui fasse pas confiance.
Nous sommes nos propres ennemis…
Comment fonctionne une croyance?
Personnellement j’ai toujours pensé que la croyance venait après une expérience:
« Je sors de ma zone de confort POUR avoir confiance en moi ».
J’aurais confiance en moi après être sorti de ma zone de confort.
Alors ça peut être vrai mais voyons plutôt celle ci:
« J’ai confiance en moi donc je sors de ma zone de confort. »
Dès que je sors de ma zone de confort, c’est la preuve que j’ai déjà confiance en moi.
Les 2 croyances peuvent être vraie…
La croyance permet d’activer des capacités qui activent des comportements dans un certain environnement.
Tiens, on retrouve nos niveaux logiques.
On va vite se retrouver avec un serpent qui se mord la queue:

Je t’invite à vérifier tout de suite ce schéma avec n’importe quelle croyance, qu’elle soit limitante ou positive.
Maintenant, tu ne vois pas qu’il y a un truc entre la croyance et l’attente?
Et bah oui, parfois c’est la stratégie employée qui pose problème.
Le changement commence lorsque tu y crois…
Si tu étudies Milton Erickson tu vas te rendre compte qu’il commence très souvent ses thérapies par un léger changement. Juste un tout petit changement…
Pourquoi?
Pour induire une croyance chez la personne: Qu’elle croit en sa capacité de changer.
Tu vois on a d’abord modifié un niveau pour modifier celui d’en dessous.
Si tu veux créer du changement, je te conseille de commencer par Apprendre Un Nouveau Comportement même tout petit.
- Apprendre à jongler
- Jouer d’un instrument de musique
- Commencer un petit boulot
- Etc…
En quoi c’est important? Parce que changer c’est apprendre une nouvelle façon de faire, différente…
Quand tu vas prendre conscience que tu es CAPABLE d’apprendre de nouvelles choses, tu vas commencer à être curieux…
Dans les thérapies d’Erickson, on voit souvent l’idée de PRÉPARER le patient à changer. Cela signifie créer des états de préparations:
- Curiosité
- Motivation
- Sécurité
- Enthousiasme
- Induire croyance « être capable de changer »
- Envie
Je pense que l’approche d’Erickson fonctionnait surtout grâce à son « pouvoir personnel ».
Erickson croyait en la capacité des gens à changer
En formation d’hypnose ericksonienne, les formateurs nous l’ont redit.
En temps qu’hypnotiseur / accompagnateur on se doit de croire à la place du client qu’il est capable de changer.
D’après la description donnée par l’auteur Robert Dilts, la croyance en la stratégie utilisée pour créer du changement est plus importante que la stratégie elle même.
Il l’a bien observé à travers les différents régimes de perte de poids.
Peut importe la technique et l’outil utilisé par le thérapeute qui t’accompagne dans le changement. Du moment que toi ou le thérapeute a confiance en la stratégie.
Pour ma part, j’ai mis énormément d’espoirs dans les tcc lorsque je me suis procuré le livre à l’époque. C’est sans doute un facteur majeur du changement que j’ai entrainé chez moi.
Le mécanisme de la croyance 🛠
D’après le schéma que j’ai proposé plus haut on met donc en évidence la fameuse RELATION qui va construire la croyance entre les différents éléments.
Croyance – Stratégie / technique utilisée – Attente et résultats
Exemple:
Je crois être capable de changer.
Je vais utiliser une stratégie, un processus, une démarche, une technique.
En utilisant cette stratégie, j’ai une attente par rapport à ma croyance de base.
Si la stratégie permet de créer les attentes de bases par rapport à ma croyance, alors ma croyance se retrouve confirmée.
Par contre si ma stratégie ne crée pas les attentes recherches en lien avec la croyance de base, la croyance se retrouve infirmée.
Cas concret personnel:
Je crois être capable de me muscler.
Je vais utiliser un programme de musculation bien particulier.
J’ai des attentes par rapport à ce programme. Il va me faire prendre en muscles.
Je le suis pendant 30 jours et à la fin du programme, je constate que mon corps a changé. Mon corps est plus sec et plus musclé.
Le programme a répondu à mes attentes et j’obtiens des résultats. Ma croyance se retrouve alors confirmée.
Important! 🚨
Il faut bien comprendre la RELATION entre croyance, stratégie et attente.
Parfois ce n’est pas la croyance le problème. Mais bien la stratégie employée.
De nombreuses personnes vont arrêter de:
- De maigrir
- Se muscler
- Rencontrer des gens
- Faire des vidéos youtube
- Bref, se développer
Juste parce qu’en fait elles utilisent une stratégie et ces personnes croient que la stratégie est bonne.
Mais pas de bol, ils n’ont pas les résultats attendus à la fin du programme de changement alors ils désespèrent.
Ce n’est pas la croyance le problème, c’est la stratégie employée. D’où l’importance d’avoir une flexibilité dans ses objectifs.
Parfois on commence un « programme » et on se dit « ouai ça va marcher » et non que dalle… 😭
Et à cause d’une technique de manipulation qu’est l’escalade d’engagement, on a dépensé du temps et de l’énergie dans une technique qui ne marche pas.
Parfois on a du mal à admettre que la stratégie employée n’est tous simplement pas la bonne et on ne veut pas la changer.
Mais à ce moment là, le problème n’est pas au niveau des croyances mais des comportements employés.
Le système de croyances comporte la relation entre la croyance, les capacités et les comportements, ainsi que l’influence de l’environnement (social), les stratégies utilisées et les attentes vis à vis de cette stratégie.
Comment savoir sur quel niveau logique travailler?
Pour savoir où appuyer dans le processus de changement, Robert Dilts nous donne des pistes très intéressantes. On va chercher le niveau logique sur lequel travailler en se posant des questions.
Prendre la croyance Y:
- D’après moi, qu’es qui cause Y?
- Es ce que je crois que ça vient de l’environnement, le lieu, le moment ou les personnes avec qui j’interagis?
- Es ce que je crois que Y soit une conséquence de mon comportement, ma stratégie?
- Ce que je pense? Ma façon de penser?
- De ce que je crois?
- Es ce que Y dépend de la personne que je suis physiquement, génétiquement? bref de mon identité?
D’après moi qu’es qui est la cause de ma croyance Y ?
Ce que je crois être la cause déterminera l’endroit où j’irais chercher la solution. En gros si je pense que c’est à cause de mon environnement social, c’est là qu’il faut que j’appuie.
Exemple: lorsque j’étais en résidence universitaire, je n’ai pas eu de copine alors que ma vie sociale était extrêmement élevée. Je sortais tous les soirs, je voyais beaucoup de gens et de filles. Mais le comportement des gens avec moi me gênait vis à vis des filles. Donc on peut dire que le problème est au niveau « environnement ». Étrangement après avoir quitté ma résidence, je rentre chez mes parents et ma vie sociale chute, je ne vois plus personne et je ne sors plus. Je fais juste des petits boulots. 3 mois plus tard j’ai une copine… Étrange…
L’environnement a un impact énorme sur nos comportements. En résidence avec des étudiants (environnement) je me suis mis à beaucoup fumer 🚭 (pas que du tabac…). Donc les gens ont eu une influence sur mes comportements.
Les niveaux logiques vont avoir une influence sur le niveau supérieur.
Je change d’environnement et rentre chez mes parents, fumer ne m’intéresse plus. Changement d’environnement = changement de comportements.
Protocole pour renforcer une croyance !
Si tu connais la programmation neuro linguistique, tu connais les systèmes de représentations sensorielles.
En gros à partir d’un souvenir on peut aller chercher des détails sensoriels:
- Visuel
- Auditif
- Kinesthésique
- Olfactif
- Gustatif
Bref le fameux VAKOG
Si on prend une croyance qui est vraie pour nous, il y a de fortes chances pour qu’on trouve des éléments dans chacun des canaux sensoriels qui vont venir confirmer ma croyance.
L’idée est d’avoir une gestalt solide sur la croyance ou du moins d’en construire une.
En gros si je pense à la croyance: faire de l’hypnose de rue est quelque chose de facile pour moi, j’ai un lot énorme d’images qui vient confirmer les attentes de cette croyance.
Ces images s’appuient bien évidemment sur mon vécu.
Et en même temps je peux entendre ma petite voix qui dit la croyance.
De plus avec tous cela, mon ressenti va dans le sens de la croyance.
Le plus important va être de bien enregistrer les sous modalités de ces représentations.
Construire une nouvelle croyance
A partir des sous modalités trouvées grâce à l’exercice au dessus, je vais construire une nouvelle croyance, celle qui m’intéresse.
Pour moi: rencontrer des filles gens dans la rue est quelque chose de facile.
Bon quand j’y pense ça fait « ouai bof »…
L’idée va être de partir de la représentation sensorielle de cette nouvelle croyance où je n’y crois pas trop encore.
Puis de modifier les sous modalités de cette nouvelle croyance et de les aligner avec les sous modalités d’une croyance que je ne remets pas en question.
Tu as pigé le truc? Alors je te laisse faire! Hésite pas à demander de l’aide dans les commentaires.
Le but est de créer une représentation sensorielle comme une synesthésie solide qui s’auto nourri.
Le protocole de ré empreinte
Cette technique est extrêmement complexe et je ne l’expliquerais pas en détails dans cet article.
Autant en faire une formation…
La notion d’empreinte part de l’idée qu’une expérience ou un ensemble d’expériences passées a façonnée les croyances fondamentales d’une personne.
Les croyances fondamentales sont les croyances qui ont le plus d’impact sur nous et dont on a absolument pas conscience, nous explique Robert Dilts.
Ces croyances portent sur nous, le monde et les autres.
C’est grâce ou à cause d’elles que l’on va mettre des significations sur nos expériences.
Des significations qui vont orienter notre réaction.
La croyance se construit parce qu’on observe des ressemblances entre différentes expériences.
A la suite de plusieurs expériences, on crée une relation entre ces expériences et on en tire une hypothèse qui deviendra une croyance limitante ou aidante.
Une empreinte est donc une croyance qui a pris racine dans le passé et qui a orienté « notre histoire de vie ».
C’est parce qu’il y a eu « empreinte » qu’on a pu donner des significations à un ensemble d’expériences qui d’un certain point de vu se ressemblent.
Le protocole de ré empreinte vise à remonter sur la ligne du temps dans l’histoire de la personne pour aller modifier une croyance depuis un événement passé. Puis de faire revivre en état de transe la vie de la personne jusqu’à aujourd’hui.
Bien réalisé, ce protocole va venir donner une signification nouvelle aux événements en partant de l’expérience « empreinte ».
Tu l’auras deviné, cela ré organise entièrement l’histoire que la personne se raconte à propos d’elle même.
On vient de lui donner l’opportunité de poser des significations différentes sur ses expériences. Alors forcément ça recadre…
La personne va revivre chaque expérience en lien avec l’ancienne croyance avec le point de vue de la nouvelle expérience. Et là domino…
Un système de croyances
Un système de croyances est un ensemble de plusieurs croyances qui vont se soutenir mutuellement.
J’ai un super exemple.
C’est relativement facile de parler avec des gens que je ne connais pas et la plupart des gens viennent me parler facilement.
Là j’ai une croyance à propos de moi et une croyance à propos des autres.
Et pour le coup j’ai plein d’images de souvenirs qui viennent confirmer ces 2 croyances.
Le best du best serait d’avoir une croyance en plus sur le monde extérieur du style:
Les gens qui ne se connaissent pas parlent facilement entre eux.
Et pour couronner le tout, il faudrait que je nage dans un environnement social qui vient supporter tous ça!
En gros, il faudrait que je puisse valider ces croyances en observant le comportement de mes amis et de mes proches. Et que ces derniers se comportent avec moi dans le sens de mes croyances.
Combien de personnes peuvent parler de leur entourage qui ne les aident pas changer?
« L’hypnose c’est pourri, ça marchera pas »
« Le développement personnel c’est ringard »
Et ouai… Notre entourage ne nous aide pas toujours. D’ailleurs on peut très bien le comprendre grâce à l’expérience de Jane Elliott.
C’est pour cela qu’on rencontre parfois des résistances de changement au sein d’une personne à cause de son entourage.
Alors on pourrait bien évidemment parler du triangle de Karpman…
Mais bon heureusement Robert Dilts est un homme minutieux et il y a pensé…
Utiliser nos relations pour renforcer nos croyances
L’auteur nous explique que parfois quand un individu cherche à changer, bah ça ne plait pas à tous le monde.
Imagine un garçon dans un groupe d’amis qu’il côtoie depuis sa plus tendre enfance.
Il n’a jamais été un mec à filles et puis un jour il commence à apprendre à plaire et il devient bon.
Sauf que… Ces amis tiennent à lui tu comprends et ils sont tristes de le voir de moins en moins souvent…
Du moins en apparence…
En fait ça peut être le signe d’une forme de jalousie. Les amis vont commencer à avoir des comportements qui donnent l’impression de vouloir faire le bien. Et ils ont raison car ils sont en train de perdre leur ami!
Erickson connaissait très bien l’importance de l’environnement social d’une personne.
Un gros changement entraine une crise et cette crise se répercute dans le système tout entier.
La famille, les amis, les collègues, etc…
L’idée va être d’utiliser un protocole de changement de position perceptuelle pour changer nos réactions.
En se dissociant et en se mettant à la place de l’autre individu.
On travaille à ce moment là sur des relations qui peuvent être destructrices pour la personne.
Je ne vais pas entrer dans le détail du protocole car extrêmement complexe.
Le principe est d’aller modifier notre perception de soi même et de l’autre et de venir les intervertir pour créer un changement dans notre réaction.
L’idée peut être assimilé aux différents rôles que l’on peut prendre durant des interactions:
- Victime
- Persécuteur
- Sauveur
On va venir changer les rôles pour transformer la relation génératrice de conflit.
Transfère de ressources ♻️
Il y a une notion extrêmement intéressante abordée dans le livre.
La notion de transfère de ressources.
Imaginez, vous vivez un traumatisme dans le passé. A l’âge de 15 ans harcelé au collège.
Vous vous êtes laissé faire et aujourd’hui vous n’arrivez pas à dire stop et non aux gens qui vous entourent.
Maintenant adulte vous avez vécu toutes sortes d’expériences depuis ce passé.
L’expérience a laissée une « empreinte » qui a du orienté votre façon de réagir dans des situations que vous avez vécu en post trauma.
La question est : De quoi auriez vous eu besoin à l’époque, pour éviter ce traumatisme?
A ce moment là on va surement avoir comme réponse une ressource.
- Etre capable de m’affirmer
- Savoir dire non
- Etre direct
- Avoir un comportement tranchant et sec
- Savoir se faire respecter
- Etc…
Cette ressource aurait pu être disponible dans le système tout entier.
Un paire qui aurait pu vous venir en aide mais qui ne l’a fait pas. Une personne perçue comme le protecteur.
La ressource aurait même pu se développer chez l’agresseur en tentant de s’excuser par la suite.
Ou la ressource aurait pu être là à l’époque à l’intérieur de vous en tant que victime.
Mais ce qu’il s’est passé est que depuis, la ressource que vous n’aviez pas à l’époque, s’est développée chez vous.
Le processus de ré empreinte vise à revivre en état de transe la situation mais cette fois ci avec un accès à la ressource utile.
Cela change le vécu et donc l’histoire de vie et là on fait revivre tout les moments de la vie de la personne en lien avec l’ancien problème. On obtient l’effet domino.
Le plus intéressant va être d’aller transmettre les ressources manquantes du passé au reste du système dans le présent!
Et là on discute avec l’ancien agresseur et l’ancien paire.
Alors évidemment cela est théorique et à prendre avec des pincettes.
J’ai pensé à cette approche en me basant sur une notion assez intéressante du développement personnel :
La pire façon d’aider une personne est de faire à sa place. Et la meilleur approche pour aider quelqu’un est de le laisser se débrouiller seul.
Je vous l’avais dit, à prendre avec des pincettes. On peut absolument pas coller cette approche à une personne qui a vécu un viol qu’on soit clair! Du style, tu en avais besoin pour développer des ressources… Non bien sur que non! C’est inenvisageable.
Pour des problèmes beaucoup moins « grâve » c’est intéressant de voir cette approche.
Petite histoire
Quand j’étais au lycée il y avait un mec qui me faisait souvent chier. Et moi je suis bisounours et je crie rarement.
Mais à un moment donné, il a tellement fait monté ma pression! Et je peux te dire que j’encaisse plutôt bien.
J’ai gueulé dans tout le lycée d’une façon encore inimaginable pour moi.
Dans toute ma vie je crois que c’est la seule fois où j’ai VRAIMENT été en colère.
Je revois son visage se décomposer devant moi. Il ne s’attendait pas à une réaction de ce genre de ma part! Il ne m’a plus jamais adressé la parole.
J’étais tranquille.
A l’époque je n’ai pas aimé le faire car mon adrénaline a du faire un putin de pique…
Mais avec du recul je remercie ce mec car grâce à lui j’ai eu accès à des ressources qui peuvent être extrêmement utiles aujourd’hui.
La colère est une ressource très utile dans certains contextes mais pas dans tous.
Comme dirait Jean Dupré, c’est une question de réglage.
Dans ce contexte, j’aurais pu dire « oui j’aurai préféré qu’il y ait un professeur à ce moment là pour m’aider ». Un protecteur finalement.
Mais s’il aurait eu protecteur, je ne serais pas monté en pression et je n’aurai pas eu accès à ma ressource.
Parfois la meilleur façon que votre entourage trouvera pour vous aider, c’est de vous laisser vous démerder….
Mais je reviendrais sur la notion de développements de ressources et de contraintes.
Conclusion
Les croyances sont les fondations solides sur lesquelles s’appuient nos comportements mais aussi nos réactions et nos émotions.
Tout changement entraine des modifications dans nos croyances. Qu’elles soient fondamentales ou qu’elles prennent moins de place dans notre vie.
Il existe de nombreuses stratégies pour travailler sculpter différemment nos croyances. Je vous en reparlerais prochainement soit dans un article soit à travers une vidéo.
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