Apprivoiser le changement avec l’auto-hypnose

413csdodwl-_sx319_bo1204203200_

Résumé du livre

Le changement en nous est permanent ; il nous offre de merveilleuses possibilités. La seule chose qui peut nous empêcher de changer, c’est de penser que nous ne pouvons pas le faire. Chaque nouvelle expérience peut nous apprendre à remettre du mouvement dans notre vie ; notre perception peut être rééduquée ; nos réactions réapprises. Nous pouvons être plus qu’une partie de nous-mêmes et nous enrichir de ce qui est caché, inaccessible… pour la conscience. Notre inconscient est ce continent à découvrir. Il vous réserve de nombreuses surprises, renferme un grand potentiel créatif. Pour l’explorer, il faut un guide. Ce livre est votre guide. Il vous apprend à parler le langage de l’inconscient par l’auto-hypnose et vous apporte une voie de connaissance nouvelle, clé des changements heureux. Avec lui, grâce à l’auto-hypnose, vous accédez à une plus grand liberté intérieure.

Par Kévin Finel, directeur de l’Arche, 2009, 180 pages.

Chronique Apprivoiser le changement avec l’auto-hypnose, une nouvelle voie au

service de votre liberté intérieur

Introduction Derrière la confusion du conscient il y a le travail de l’inconscient

L’auteur ouvre le livre en nous parlant de nos perceptions vis à vis de ce que nous sommes. Il nous explique pourquoi nous avons une vision figée. Avec cette introduction, il cherche à nous faire prendre conscience que rien n’est gelé. On peut apprendre à faire fondre cette glace qui nous bloque. C’est une invitation à l’apprentissage en général et plus particulièrement à l’apprentissage possible du contenu du livre.

Je trouve très pertinent de prendre conscience que l’on peut apprendre ce que l’on veut comme un trait de caractère et que l’on peut aussi apprendre à apprendre. Bien sûr l’auteur glisse des suggestions dans ce passage et oriente déjà le texte en direction de l’inconscient.

1 Vers le mouvement

On commence avec un exercice simple qui a pour but de prendre conscience de notre environnement puis de conscientiser l’impact que cette prise de conscience a sur nous. Le but de l’auteur ici est de nous montrer que nos pensées sont en constante évolution. Notre esprit interagit avec l’environnement et ce que nous percevons crée quelque chose à l’intérieur. Pour ma part, entendre des sons de choses que je ne vois pas crée justement les images qui pourraient y être associées.

Le second exercice est la dissociation qui va permettre de se couper de son ressenti à un instant donné. Si par exemple vous vous représentez un souvenir désagréable en vous voyant dedans, vous prenez de la distance littéralement car vous vous éloignez de vous. Et métaphoriquement parce que vous ressentez moins ce que vous vivez de l’intérieur.

Pour faire ressurgir un souvenir agréable, l’auteur nous propose de le décrire à voix haute ce qui oriente notre esprit à le revivre. On peut donc créer un état agréable en repensant à un bon souvenir.

On continu ensuite avec un exercice super intéressant qui amène à la réflexion. Celui où l’on s’observe comme si nous étions quelqu’un d’autre. Comment je verrais la personne que je suis et comment je lui parlerais si j’étais un thérapeute, un enfant, ou une personne malheureuse. J’ai trouvé cet exercice très enrichissant parce qu’il permet de multiplier les points de vue et donc de changer la perception que l’on a de soi.

Le dernier exercice de ce chapitre consiste à travailler sur les modalités sensorielles d’un souvenir pour en changer l’aspect et l’impact qu’il a sur nous. Si vous voyez des images lorsque vous pensez à un souvenir agréable, vous pouvez amplifier son effet en changeant la lumière, la taille, les détails ainsi que les couleurs de l’image. Et nous pouvons faire de même pour les souvenirs désagréables dans le but de réduire son impact sur nous. Cet exercice est un entrainement typique de la programmation neurolinguistique.

2 De l’auto-hypnose inconsciente à l’auto-hypnose consciente

Le chapitre commence en abordant le principe de croyances et les paradigmes ou encore cadre. Une croyance est une phrase déclarative qui explique comment les choses se passent dans certaines circonstances. Prenons un exemple, « je crois qu’aborder des gens dans la rue ne se fait pas et que c’est une action stressante ».  On peut se poser par la suite des questions pour venir bouleverser la croyance. Qu’es qui dit que cela ne se fait, en quoi c’est stressant, es toujours stressant? L’auteur nous explique qu’une croyance n’est pas la réalité mais peut entraîné la construction d’une réalité. Il explique aussi qu’il est important de prendre conscience qu’une croyance n’est pas la réalité. A partir de ce point elle peut être modifiée.

Puis le chapitre poursuit sur la description d’un but avec une phrase positive et non négative. Par exemple, je veux me sentir à l’aise en public au lieu de je ne veux plus être stressé en public. Il faut par la suite décrire avec précision chaque terme de l’objectif. C’est quoi un public et c’est quoi être à l’aise pour se rapprocher de ce que l’on souhaite vraiment.

On comprend finalement qu’une nouvelle croyance peut être apprise et avoir un impact important sur notre réalité. L’auteur propose ensuite de créer de nouvelles croyances en se les répétant mentalement et de construire ensuite un réseau de croyances ou chaque d’entre elles agit de manière cohérente. Prenons comme exemple: je suis capable d’apprendre, je peux m’entrainer à mieux apprendre, je peux m’exercer à être concentré et attentif. Ou encore je peux trouver de nouvelles méthodes de mémorisations.

 

The selected Optin Cat form doesn't exist.

 

3 Le dialogue interne

Kevin Finel nous explique que le dialogue interne, cette petite voix que l’on entend peut servir de pont entre notre fonctionnement conscient et inconscient. Il nous propose au début d’essayer de ne penser à rien, ni image, ni sensation, ni dialogue. On se rend compte que ce genre de choses arrivent à un moment donné comme si la pensée s’imposait à nous. Il propose un exercice simple pour réduire cette imposition. On peut apprendre à contrôler notre dialogue interne en modifiant le rythme, le ton et le type de voix ou encore le volume. Ces paramètres changent notre perception.

Pour comprendre le fonctionnement de l’apprentissage et arriver à mieux intégrer ce genre d’exercices, nous passons par plusieurs phases. D’abord nous sommes ignorant, nous sommes inconsciemment incompétent. Ensuite nous savons que nous ne savons pas, nous sommes alors consciemment incompétent. Puis nous commençons à apprendre et nous sommes consciemment compétent. Et pour finir plus nous répétons plus l’apprentissage est un réflexe, nous sommes alors inconsciemment compétent. Repensez à la manière que vous avez appris à parler une langue ou un geste.

Le chapitre se termine sur 4 exercices de concentrations qui permettent le début d’un état d’auto-hypnose, à savoir fixer un point et prendre conscience de ce que l’on voit. Fixer un point puis passer d’un objet à l’autre avec sa vision périphérique. Se répéter un mot puis créer un espace c’est à dire créer un silence entre les répétitions. Penser au mot puis l’éloigner de soi, baisser le son ou tirer l’image loin devant soi.

4 Le temps, cette illusion

Cette partie aborde notre rapport au temps et en particulier au passé. L’auteur nous explique que l’on pense en général que le passé influe sur le présent alors qu’il peut en être l’inverse. Le présent influe sur le passé et ce sont les nouvelles expériences nouvelles qui nous apportent un œil nouveau sur notre histoire.

On ne peut modifier le passé alors faisons quelque chose dans le présent pour modifier notre perception du passé. Dans mon passé, qu’es qui ne s’est passé comme je le voulais? Aujourd’hui, comment je peux faire pour réaliser cette chose que je voulais pour changer ma perception de mon passé?

Si le présent est le futur du passé alors le présent est le passé du futur. K Finel nous propose alors de travailler à partir du futur pour avoir une vision de la trajectoire de notre changement. Au lieu de définir le présent par le passé, définissons le présent par l’avenir.

Le principe du deuil

Rien à voir avec la perte d’un proche, le principe du deuil met en évidence le lien qui nous relie au passé et qui explique la relation entre un événement passé et une émotion présente. Ce lien a permit le maintien d’une émotion pas toujours agréable et à laquelle on souhaiterait se séparer. L’auteur parle d’un boulet enchaîné à notre pieds. Le principe du deuil vise à faire son deuil de cet événement passé. Si quelque chose ne s’est pas produit comme je le souhaitais, qu’es que je peux faire dans le présent pour finir cet événement? Le mot deuil représente l’idée de laisser ce quelque chose sortir de notre vie.

Suite du chapitre 4

Le chapitre se termine sur l’exploration et la définition d’un objectif, de quelque chose que l’on souhaite réaliser. Plusieurs questions s’offrent alors à nous et y répondre permet de cibler avec précision notre avenir. Définir notre environnement actuel et celui de demain et trouver les différences. Comment nos comportements auront changé, ceux qui sont restés, ceux qui sont arrivés ainsi que ceux qui ont évolué. Pour être précis il faut définir le présent et le futur et regarder là où il y a des différences de manière à faire un pont vers l’avenir.

5 La confiance réelle, la voie suprême

On commence avec une grande métaphore qui est que la vie est une pièce de théâtre et que si nous le souhaitons, nous pouvons changer de scénario ou de personnage. Un exercice est présenté, il s’agit de définir le rôle que l’on aimerait vivre. De décrire son comportement, tout l’ensemble de sa manière de penser, de ses croyances à ses représentations mentales. Ensuite, on peut commencer à modifier une chose, une toute petite chose, un détail qui fera toute la différence. Et c’est en travaillant régulièrement détails après détails que l’on arrivera à un changement majeur.

La notion d’énergie est décrite ici comme si les actions, les événements, les personnes, que nous voyons, vivons, nous prenaient de l’énergie. Je le vois plus comme quelque chose qui va pomper notre énergie, notre motivation ou notre volonté. L’auteur a utilisé ce mot mais je pense que l’on pourrait le remplacer. Il nous propose ensuite de rechercher les choses qui nous demandent le plus d’énergie dans le but d’apprendre à la préserver ou de faire le plein d’énergie. Cela peut aussi être l’idée de se ressourcer.

La synchronisation

Pour transmettre et communiquer avec autrui dans le but de préserver son énergie et celle de l’autre, la synchronisation peut être utilisée. Il s’agit d’imiter sans singer, l’autre dans l’ensemble de ses comportements, les gestes, la voix, la posture. De manière naturelle, cette synchronisation s’installe avec une personne avec qui le courant passe. De la même manière, on peut créer cela en inversant la cause et l’effet en provoquant la synchronisation. C’est plus un outil de la programmation neurolinguistique qu’un outil d’auto-hypnose, il est néanmoins utilisé pour hypnotiser l’autre.

Une fois la synchronisation établie, on peut faire du leading, on modifie volontairement un paramètre des comportements et on observe si l’autre peut nous suivre. Cela permet de guider la personne vers un état souhaité. Cela peut être de la motivation, du bien être, du rire. Bien évidemment, tous cela se fait déjà de manière inconsciente mais l’apprendre de manière consciente permet d’amplifier les effets.

6 Influence, communication et séduction

Mise en relief du mot manipulation et de ce qu’il cache, souvent ce mot a un sens péjoratif alors qu’en fait l’auteur explique que nous manipulons constamment. Manipuler est normal et on le fait à longueur de journées. La question à se poser est plutôt en quoi manipuler l’autre ou soi même peut être bien ou mal? La manipulation peut être consciente ou inconsciente. Le thérapeute doit manipuler l’autre pour créer le bien être parce que l’autre n’arrive plus à se manipuler lui même.

On poursuit avec la séduction avec une approche saine où le but est avant tout de créer une relation agréable avec l’autre.  Et même si nous ne sommes pas doué dedans, on peut apprendre car tous s’apprend et bien souvent une partie de la société ne voit pas ce côté. C’est la question de l’inné et de l’acquis.

Et pour apprendre des nouveaux comportements, nous pouvons utiliser un outil de la PNL, à savoir la modélisation. L’individu va chercher à imiter un modèle avec précision, comportements, croyances, etc… L’avantage de cette technique est la rapidité d’intégration de la compétence. Il faut par contre être doté d’un esprit ouvert et d’une bonne créativité pour une fois la compétence apprise apporter son style.

Dans toute situation de séduction ou de communication, le premier pas est de rentrer en contact avec l’autre. Le livre nous propose pour cela la ratification qui vise à constater quelque chose de vrai chez la personne et à voix haute. Cela crée un rapport de manière spontanée. Un exercice est proposé, il s’agit de dire bonjour aux gens dans la rue pour voir les différentes réactions.

Mon expérience

Une fois j’ai ratifiée l’action d’une fille devant une bijouterie et c’est bien plus agréable à faire car quelque chose de spontané qui demande presque aucun effort. J’ai juste constaté qu’elle regardait des bagues vraiment très chères et ai fait une blague dessus.

La fin du chapitre apporte différentes techniques pour créer un lien avec une personne et l’on arrive à l’hypnose conversationnelle. C’est une conversation durant laquelle on peut induire un état de transe. C’est quelque chose que l’on fait déjà naturellement bien sûr.

7 Auto-hypnose, un art de vivre mais aussi une pratique

Cette partie donne d’abord une définition de l’inconscient qui est tous ce qui n’est pas conscient. Il est un allié puissant car il gère l’apprentissage et toutes les fonctions moteurs et biologiques comme la respiration ou le stockage d’informations. Vient ensuite la description de l’état d’hypnose difficile à transmettre quand on ne l’a jamais vécu. C’est un état naturel qui fluctue et qui peut arriver plusieurs fois par jour, nous n’en avons juste pas conscience.

Des auto-inductions sont ensuite proposées pour rentrer dans cet état d’hypnose. Pour ce faire, je vous renvois à un article que j’ai rédigé sur les inductions en auto-hypnose.

Une fois l’état atteint, le travail avec l’inconscient peut commencer. Bien sûr cela commence avant même de rentrer en transe. Avant il faut définir ce que l’on souhaite en particulier. Puis créer un espace avec l’hypnose pour travailler avec l’inconscient. Il s’agit de trouver une limite entre un état conscient et inconscient.

8 Conclusion, boule de neige

Le livre se termine en expliquant que lorsqu’une personne change, elle change dans son ensemble et dans son milieu. L’auteur fini avec une phrase: tout change en permanence.

Annexes

Un petit annexe sur l’histoire de l’hypnose moderne.

Les points forts du livre

Le livre se lit très bien et très vite et j’ai appris de nouvelles inductions. Les explications sont claires, après il est difficile pour moi de dire si cela convient à quelqu’un qui n’y connait rien car je suis déjà pointu sur le sujet.

Les points faibles

Le livre ne suffit largement pas, je m’y connais un peu et je peux dire que ce livre ne suffit pas pour découvrir et comprendre l’auto-hypnose. C’est quelque chose qui se pratique, ce n’est pas juste une connaissance mais un savoir faire et un savoir être. Je connais l’hypnose depuis presque deux ans et je commence tout juste à découvrir comment s’en servir. De plus, je vous donne les mots d’un ami que j’ai entendu aujourd’hui. En auto-hypnose, on est le thérapeute, le patient et le spectateur en même temps. Moi même je rentre à un niveau beaucoup trop profond pour me guider dans un travail thérapeutique. Je ne dis pas que c’est impossible mais il faut s’y connaître.

Fin

Pour retrouver le livre, vous pouvez aller directement sur amazon ici.

Pour voir des commentaires, rendez vous ici.

Et je vous invite à donner votre avis sur l’article.

Cet article a 2 commentaires

Laisser un commentaire