5 erreurs de pensées

5 erreurs de pensées

Les erreurs de pensées sont des phénomènes que tous le monde a et crée, même moi j’en fais encore. Malheureusement on ne peut pas être parfait. Ces erreurs de pensées entrainent généralement des émotions négatives et malsaines. Voyons de plus prêt ce qui les caractérisent pour pouvoir les corriger. Le présupposé des thérapies cognitives et comportementales dit que nous ressentons comme nous pensons. Si nous ressentons d’une mauvaise manière c’est sans doute que nous ne pensons pas correctement.

Pour aller plus loin je vous invite tout de suite ou la fin de cet article à lire Comment nous réagissons.

Ici nous verrons les erreurs de pensées suivantes

  • La généralisation
  • Être trop rigide
  • Tout échouer ou tout réussir
  • La lecture de pensées
  • Les sentiments et méta-émotions

La généralisation

Un processus extrêmement efficace qui va permettre d’alléger la charge cognitive de votre cerveau et donc de travailler plus vite. La généralisation est à l’origine de vos croyances sur le monde, les gens et sur vous. C’est donc un processus qui peut être négatif comme par exemple les croyances limitantes. Mais il peut être très bénéfique bien sur pour les croyances aidantes.

Dans le langage, la généralisation se distingue par des mots précis:

  • Toujours
  • Jamais
  • Personne
  • Tous le monde
  • Tout le temps

Bien sur n’allez pas démonter des croyances positives, si elles vous aident gardez les! Par contre pour les croyances négatives, il serait judicieux et intéressant de les travailler. Comme par exemple:

  • Personne ne m’aime
  • Je suis toujours nul
  • Tout le monde me déteste
  • Je suis jamais intéressant
  • Je vais tout le temps mal
Faire face aux généralisations

Vous pouvez utiliser un ensemble de questions comme les suivantes:

  • Vraiment personne ne t’aime? tu es sur?
  • Tu es vraiment toujours nul? Tout le temps H 24?
  • Attend tu veux dire qu’il y a 7 milliard de personnes qui te détestent?
  • Tu n’aies vraiment jamais intéressant?
  • Tu vas vraiment tout le temps mal?

Vous pouvez aussi pousser la personne à chercher un contre exemple:

  • Personne ne t’aime? il y a bien quelques personnes qui t’aiment?
  • Toujours nul, il y a bien un domaine ou une activité dans laquelle tu te débrouilles bien?
  • Tout le monde te déteste? N’y a t il pas des personnes qui t’apprécie même un petit peu?
  • Jamais intéressant? Il y a bien un sujet ou un moment où tu es intéressant?
  • Tout le temps mal? Il y a bien un moment même un court où tu te sens bien?

Être trop rigide

Une manière de penser plutôt perfectionniste orientée vers le fait de faire un maximum. Dans le langage on retrouvera des opérateurs modaux liés au devoir et à l’obligation tel que:

  • Il faut
  • Je dois
  • Je suis obligé de

C’est un excellent moyen de se mettre la pression et donc de stresser comme pas possible pour des choses qui n’ont même pas eu lieu. Une manière de penser que j’avais encore récemment du style 5 -6 mois.

Apprenez à être plus souple envers vous même en remplaçant l’obligation par la capacité, la liberté ou l’envie:

  • J’aimerai bien
  • Je préfère
  • Ou je choisis de
  • Je veux/voudrais
  • J’ai envie de
  • Je peux
  • Je suis capable de

En programmation neurolinguistique il peut être intéressant de pousser la personne vers ce qu’elle redoute. Et donc d’utiliser des questions tel que:

  • Il se passerait quoi si tu ne fais pas X?
  • Sinon quoi?
  • Il faut? Qui t’as dit ça?
  • Tu es obligé? Qui es ce qui t’oblige? Ou qu’es qui t’oblige?

Devenez plus souple  psychologiquement et vous en ressentirez les bien faits. Je suis sportif et je me lance souvent des défis de 30 jours de séance intense. A une époque si je m’arrêtais à 24 j’étais frustré et mécontent alors que je n’avais pas rien fait. Je me suis assouplie et du coup je me dis que c’est pas grave et c’est bien quand même.

Cet exemple nous amène à l’erreur suivante.

Tout réussir ou tout échouer?

Vous savez votre examen ou cette dernière relation que vous avez vécu. Ou encore ce défi ou cette expérience que vous avez tenté. Vous vous êtes dit que tout était nul et que vous êtes bon à rien.

Apprenez à décomposer les évènements que vous vivez et observer les pièces du puzzle qui sont belles et celles qui sont moches. C’est changer la formation d’impression de l’ensemble et on reviens donc à la théorie de la gestalt. Je vous invite à vous informer de cette théorie uniquement si vous souhaitez aller loin en pnl et en psychologie, pour cela rendez vous ici.

Si vous avez TOUT raté, pourquoi ne pas penser autrement et utiliser un baromètre ou une échelle de 0 à 100.

Prenez le temps de repenser à cette mauvaise expérience et demandez vous:

  • Quelles sont les parties de l’expérience qui étaient bien, même les plus petites?
  • Es ce que tout était vraiment nul?

En ce moment, j’ai pris l’habitude le soir de repenser à 3 éléments qui étaient bien dans ma journée même un élément insignifiant.

Petite expérience

Regardez cette image:

Vous êtes plus attiré par les mots à valence positive parce qu’ils sont plus gros et plus colorés. Pourtant il y a autant de mots négatifs que positif. Votre cerveau agit de la même manière en donnant plus d’importance à certains éléments alors orientez plutôt votre attention sur ce qui est positif histoire de les surligner et de plus les percevoir. Les croyances fonctionnent de la même manière. Quand on regarde cette image on peut croire qu’il y a plus de mots positifs alors qu’ils attirent juste notre attention davantage que les autres.

Je ne sais pas pourquoi le cerveau est attiré par ce qui est négatif et en même temps on peut réapprendre à notre cerveau à mieux juger.

Faites de même, repensez à un événement que vous pensiez négatif et tentez de trouver tout les éléments même les plus petits qui sont positifs. Ça prend du temps et de l’énergie parce que c’est un travail conscient à réaliser. Une fois que ce sera automatique ce sera plus facile et simple.

Penser avec un thermomètre

Au lieu de penser que vous avez tout échoué ou tout réussi, pourquoi ne pas penser en terme de degré ou d’échelle? Repensez à votre événement et notez le sur une échelle de 1 à 100%, combiné avec le jugement des parties et là vous serez plus précis et claire. Votre attention pourra davantage percevoir ce qui était bien.

La lecture de pensées

Tu as l’air fâché, je vois bien que tu n’es pas content, tu es tout triste, je sais que tu ne m’aimes pas, etc… Combien de fois on pense savoir ce que l’autre pense? J’ai assisté pendant quelques semaines à un groupe d’affirmation de soi et on travaille sur ce qu’on pense que les gens pensent de nous en public.

Le nombre de fois où tout le monde se trompait et j’ai appris une chose, même si on peut deviner ce que pense l’autre on ne peut pas être sur à 100% c’est impossible.

Je sais qu’ils vont entendre ma voix trembler et qu’ils vont voir mes mains bouger dans tout les sens. Et je suis sur qu’ils vont remarquer mon manque d’assurance.

Je suis passé à l’oral plusieurs fois en TD et super! Vu que mon groupe voyait que je gérais assez bien (de leur point de vue) ils me laissaient parler en disant « ouai t’es à l’aise » alors qu’au fond je stress quand même! Preuve qu’on ne peut pas savoir ce que pense les autres.

La lecture de pensées correspond en hypnose et en psychologie à une projection, on projette sur l’autre ce qu’on pense qu’il vit ou perçoit. D’une part c’est une grosse erreur et d’une seconde part, cela fait office de suggestion! En gros même si ce que vous dites n’est pas vrai, cela peut le devenir au fil du temps chez l’autre!

D’abord on ne s’aide pas pour communiquer et ensuite il y a un risque de créer un état négatif chez l’autre s’il s’agit d’une projection négative.

Suite

Cette erreur de pensées peut se manifester dans le langage par certaines phrases et en programmation neurolinguistique cela correspond à une distorsion de la réalité, une déformation.

  • Je sais qu’ils ne m’aiment pas
  • Je vois bien qu’ils me détestent
  • Ils vont tous voir à quel point je stress
  • Je suis sur qu’ils voient mon défaut!

Pour contrer ces erreurs de pensées, on utilise des questions du style:

  • Comment tu sais qu’ils ne t’aiment pas?
  • Tu fais comment pour savoir ce que les autres pensent?
  • Comment tu pourrais faire pour être sur de ce qu’ils pensent?
  • Demande directement ce qu’ils pensent de toi!

Dans le groupe d’affirmation de soi, c’est clairement ce qu’on fait. On passe à l’oral devant 8 personnes et on fait le tour des chaises et on demande leur avis! Et oh surprise ils disent tous que je suis à l’aise et que je m’en sors bien!

Et là je vois les plus gros sceptiques débarquer, « oui mais ils peuvent mentir! ». C’est vrai et en même temps quelle importance, au moins vous savez que leur intention était bonne!

Exposez vos points faibles et voyez ce qu’il se passe, c’est l’exposition graduelle des thérapies cognitives et comportementales!

Les sentiments, des méta-émotions

Vous avez peur des clowns et comment vous vous sentez par rapport à cela?

Comment vous vous sentez par rapport à cela? Une question utilisée énormément par Virginia Satir grande thérapeute des thérapies familiales. Cette question permet de connaitre l’estime de soi de la personne. Et cela permet d’accéder aux méta-émotions ou ce qu’on appelle sentiments.

« Bah j’ai honte de ma phobie! »

Cette méta-émotion est une illusion et n’existe pas vraiment et pourtant le cerveau la crée. Prendre conscience que les sentiments et les méta-émotions ne sont pas réels est la chose la plus simple et cela atténue rapidement certaines souffrances.

A une période où j’étais extrêmement déprimé et ou je me sentais pas bien, j’étais malheureux et triste à propos de mon état. Et donc on en refout une couche parce qu’on aime se faire mal! Dans la déprime, le dialogue interne s’entend avec un volume très fort en disant toute sorte de choses, je déprime, mais pourquoi t’es comme ça? etc… Le dialogue interne est le meilleur hypnotiseur au monde parce qu’il sait exactement ce que vous vivez et c’est donc encore plus facile pour lui de créer des états chez vous.

Dites vous une chose, ce n’est pas parce que je pense à la déprime que je vais déprimer. Ce n’est pas parce que je pense à X que cela va arriver. Pour bien contrer cette erreur de pensée, pensez à un état et voyez s’il se crée chez vous.

Les sentiments fonctionnent comme des suggestions sur vous et cela crée par la suite l’état en question de manière naturelle. Mais rappelez vous, vous pouvez choisir d’accepter des suggestions ou pas!

Pour terminer

Et pour finir je vous invite à lire Les thérapies cognitives et comportementales pour les nuls. De tout les livres que j’ai lu sur le changement c’est celui qui m’a le plus influencé!

 

 

 

Laisser un commentaire